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Vue depuis le jardin, cette façade est plus élancée que celle de la cour. Elle repose en effet sur un soubassement strié de refends continus. En dialogue avec la composition conçue pour la cour d’honneur dont elle constitue la variante féminine, la façade du palais du côté du parc est marquée en son centre par une rotonde. Des pilastres ioniques, colossaux et cannelés, scandent verticalement la façade. Ils sont jumelés sur la rotonde pour en signaler l’importance et encadrent, au rez-de-chaussée, les fenêtres cintrées du grand salon. Entre les fenêtres du rez-de-chaussée et de l’étage, des guirlandes de laurier enrichissent le décor. La balustrade récemment restituée à l‘avant du toit dialogue avec celle des fenêtres du rez-de-chaussée.

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Les persiennes

Afin de préserver la beauté de la façade, l’architecte a mis au point une solution très rare et ingénieuse : les persiennes ont été conçues pour s’intégrer à l’intérieur des murs au moyen d’une feuillure et de rails, y compris pour la partie cintrée de la rotonde.

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La diffusion d’un modèle

Après son emploi remarqué pour le château de Vaux-le-Vicomte en 1661, la formule architecturale de la rotonde placée au centre d’une façade donnant sur des jardins a rencontré un très grand succès au XVIIIe siècle. C’est ainsi que cette façade très admirée de l’Intendance de Besançon a inspiré celles des châteaux comtois d’Avilley (1773, détruit), de Moncley (1778) et de Champlitte (1781).