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Cette vaste pièce d‘angle, très lumineuse achève l’enfilade du côté du jardin. Salle à manger de l’intendance jusqu’à la Révolution, elle fut ensuite la salle d’assemblée du Conseil général du Doubs jusqu’en 1969. Le parquet, en fougère, est dans la continuité de celui du salon de compagnie voisin. La frise du plafond reprend le motif des branches de laurier entrelacées des portes du grand salon.
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Elément majeur de la salle à manger, le poêle, livré pour cette pièce en 1777, est l’un des chefs d’œuvre de Jean-Charles Kropper, artisan alsacien installé faubourg Saint-Antoine à Paris. Tout l’intérêt de l’objet réside dans la transformation du conduit de cheminée en un élégant palmier accompagné par deux amours qui portent des fruits dans un linge. N’hésitez pas à vous approcher pour découvrir à leurs pieds le carquois des flèches de l’Amour qu’ils ont temporairement délaissées.
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Les trois lustres de cette pièce ainsi que ceux du salon d’audience et du salon de Lacoré ornaient autrefois le chœur de la cathédrale Saint-Jean de Besançon. A la suite d’un changement dans les décors de la cathédrale, ces derniers ont fait l’objet d’un dépôt en Préfecture. Leur spécificité est de présenter des cristaux de trois couleurs : les plaquettes sont transparentes, légèrement jaunes et mauves.
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La pièce rappelle désormais la mémoire du marquis Léonel de Moustier (1882-1945), député et président du Conseil général du Doubs. Figure de la Résistance comtoise, il est un des 80 députés qui refusèrent de donner les pleins pouvoirs à Pétain. Arrêté puis déporté dans le camp de Neuengamme, il y meurt le 10 mai 1945.
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La salle De Moustier accueille les réunions de grand format, telles que les comités de suivi relatifs aux thématiques réunissant de nombreux acteurs comme le logement, l’aménagement du territoire, la prévention de la délinquance, etc. Elle permet également d’organiser les restitutions des séminaires comme le 8 mars 2019 à l’occasion de la Journée internationale du droit des femmes, sous la présidence du Préfet.